Axel Huynh, designing in (French) style

FCG. L’art de vivre a toujours été un fil rouge dans votre parcours, particulièrement éclectique…

AH. J’ai un parcours totalement atypique, j’ai commencé dans le mannequinat dans les années 90, puis j’ai travaillé dans la nuit en qualité de directeur artistique, d’abord aux Folies Pigalle puis au Palace, avant de créer mon agence événementielle CRAZYBABY! Il y a plus de 20 ans… Entrepreneur dans l’âme, je me suis diversifié depuis quatre ans avec la création d’un pôle « Design & Lifestyle » où j’exprime ma passion pour la décoration à travers des signatures de lieux, restaurants et appartements privés mais également dans la création et l’édition de mobilier, luminaires, art de la table, essentiels pour la maison en cachemire et haute joaillerie sous le label AXEL HUYNH PARIS.

FCG. La mode, la musique, la communication, le design, les métiers d’art… quel est le style français dans ces secteurs que vous connaissez bien ?

AH. Pour moi, le style français, c’est avant tout l’élégance, un supplément d’âme qui donne cet esprit unique, c’est du domaine du ressenti, du sensoriel… Le « made in France » se voit, se touche, se respire et bien plus encore ! Mon processus créatif s’appuie sur cette expérience complète qui sollicite tous les sens, j’aime dénicher la perle rare et réunir autour de mes projets des artisans qui vont me permettre d’exprimer cette vision et pousser ma créativité encore plus loin… L’artisanat et les métiers d’art font partie intégrante de mon travail, j’ai la chance d’être entouré par les fleurons de l’artisanat français qui m’accompagnent dans la création de pièces uniques et singulières. Il est important pour moi de valoriser l’excellence et le savoir-faire de ces belles manufactures françaises avec qui j’ai la chance de collaborer telles que Henryot & Cie, l’ébéniste d’art Dissidi avec qui je réalise du mobilier d’exception ou encore la manufacture Lègle à limoges avec qui je créée ma collection d’art de la table en porcelaine…

FCG. Vos récents projets s’articulent tout particulièrement autour de ces savoir-faire uniques et d’excellence, comment découvrez-vous ces talents ?

AH. En tant que designer français, je suis vraiment inspiré par nos artisans qui maîtrisent et perpétue ce savoir-faire unique, j’ai une soif d’apprendre à leur côté et de mettre en lumière des techniques ancestrales que je remets au goût du jour. Actuellement, pour mes créations, je choisis de nouveaux matériaux innovants issus de la recherche avec une volonté d’amplifier ce parti pris éco-responsable car c’est notre devoir de revoir nos modes de consommation et de production dans le respect de l’environnement. J’ai eu la chance de présenter mes créations au Grand Palais à l’occasion du salon Révélations sur l’invitation d’Henri Jobbé Duval, commissaire général et de son équipe pour ce salon placé sous le signe des métiers d’art et de l’excellence made in France. J’ai présenté mon sofa modulaire « I-Daybed » qui revisite la fonction de l’assise dans l’habitat moderne ainsi que mes « clouds organiques » un concept inédit sur le thème de l’art de la table du futur que j’ai imaginé en association avec Baccarat à l’occasion des 150 ans de la manufacture Henryot & Cie.

FCG. Savoir se réinventer, c’est la clé du succès ?

AH. Cette crise sanitaire sans précédent nous a conduit à une prise de conscience sur les valeurs essentielles, notre rapport à la nature et à l’humain et sur nos véritables besoins. La chose réellement positive de cette quarantaine a été le luxe d’avoir eu le temps de réfléchir. La clé du succès vient selon moi de cette faculté à nous remettre en question, qui nous pousse à nous réinventer en étant encore plus créatif. Pour ma part, j’aborde chacun de mes projets avec un regard neuf et une réponse unique bien ancrés dans le présent. C’est le challenge que je m’impose quotidiennement. Je suis toujours à l’affût des prochaines tendances et de l’innovation. Savoir se réinventer c’est surtout réussir à capter l’air du temps pour proposer des solutions qui répondent à nos besoins à l’ instant T.


FCG. The art of living has always been a thread in your particularly eclectic path…

AH. I have taken a very unconventional path. I started modeling in the 90s, then worked in nightlife as an artistic director, first at Folies Pigalle then at Palace, before starting my own event agency CRAZYBABY!, more than 20 years ago… As an entrepreneur at heart, I have diversified my portfolio over the last 4 years with the creation of a new “Design & Lifestyle” department where I showcase my passion for, not only, interior design of signature locations, restaurants, and private apartments but also the design and creation of furniture, lights, table settings, home essentials in cashmere, and fine jewelry under my own label AXEL HUYNH PARIS.

FCG. Fashion, music, communication, design, arts and crafts…what are the French styles in each of these domains that you are well versed in?

AH. For me, French style is first and foremost about elegance, which gives it that unique spirit that transcends reality, to become alive itself. « Made in France » sees, touches, breathes and so much more! My creative process relies on this experience that completely engages all of the senses. I love digging for the rare pearl and collaborating with other artisans on my projects who allow me to express my artistic vision but also help to push my creativity even further…Handcraft makes up an integral part of my work. I am lucky enough to be surrounded by the best in the French artisan community, who work with me on the creation of one-of-a-kind masterpieces. It is important for me to share the inspiring talent and artistry of these French makers with whom I have had the pleasure of collaborating with, such as, Henryot&Cie, Dissidi (with whom I am collaborating on my exceptional furniture), and Lègle in Limoges (with whom I created my collection of porcelain table settings).

FCG. Your recent projects center particularly on unique and excellent savoir-faire, how do you find these talented people?

AH. In my capacity as a French designer, I am very inspired by our artisans who master and share this unique savoir-faire. I have a passion for learning by their sides and shining a light on their ancestral techniques by utilizing them in modern contexts. For my designs, I only work with the newest, most innovative materials to be as environmentally responsible as possible, as I believe it is our duty to address the problems of consumption and production where we can. I had the opportunity to unveil my designs at the Grand Palais during the event,Révélations (Revelations), at the invitation of general commissioner Henri Jobbé Duval, and his team. Placed under the sign for excellence in arts and craftsmanship “Made in France,” I presented my modular sofa “I-Daybed” which revisits the function of seating in the modern home as well as my “organic clouds,” an unprecedented concept envisioning the art of table setting in the future that I conceived in association with Baccarat celebrating 150 years of manufacturing at Henryot&Cie.

FCG. Knowing how to reinvent yourself, is that the key to success?

AH. This unprecedented health crisis has driven us to a new awareness of our essential values, our connection to nature and humanity, and our true needs. The truly positive outcome of this quarantine was the luxury of having time to reflect. The key to success comes, in my opinion from this ability to question ourselves, which pushes us to reinvent ourselves by being even more creative. For my part, I approach each of my projects with a new lens and a unique response anchored solely in the present. This is the challenge that I set for myself daily. I am always on the lookout for the next trends and innovations. Knowing how to reinvent yourself is, after all, knowing how to successfully capture the spirit of the times and propose solutions that respond to our current needs.

https://www.instagram.com/p/B7X3tKNhLLw/?igshid=9ni9avo7eeb4

Ugo MORETTO, le barman des cocktails signature 100% français

« Au début, c’était compliqué d’imaginer des créations avec des produits et alcools qui n’ont aucune trace d’importation ! Et puis, petit à petit, c’est devenu une super occasion pour créer de nouvelles recettes ».

Ugo MORETTO a relevé le défi de créer des cocktails uniques à partir d’ingrédients d’origine exclusivement française*. Car ce barman de pure tradition fait partie de l’équipe de FIEF « Fait Ici En France », le restaurant du chef engagé Victor Mercier (Top Chef #9), qui s’est illustré dernièrement par son Manifeste pour une souveraineté alimentaire post Covid-19, oùce dernier déclare sans ambages que « Cette crise sanitaire sans précédent nous permet une remise en question totale, et nous offre l’opportunité de nous réinventer. »

C’est donc un cahier des charges drastique pour qu’un modèle nouveau émerge, amenant Ugo à considérer son verre à moitié plein : redécouverte des terroirs et de leurs épices oubliées, relations directes avec des petites productions artisanales moins connues, saisonnalité des matières premières. Un sourcing a priori laborieux, mais qui – avec la crise sanitaire notamment – s’est avéré plus simple, et laisse, au final, beaucoup de place à l’imagination : « Pour recréer l’esprit du rhum, je vais tourner autour des saveurs que l’on attend d’un rhum vieux par exemple. Un goût rond, puissant, gourmand, épicé… que je vais tenter de retrouver et de mélanger avec des alcools locaux. »

Pas si traditionnel, ce métier, où l’on doit sans cesse recomposer la formule du succès… Un challenge permanent pour Ugo, dont la mission consiste en plus à concevoir une carte de boissons sur-mesure, en fonction de celle du chef. « J’arrive au restaurant, et je découvre le menu. On discute, on teste, il y a une grande confiance au sein de l’équipe. Et de l’inspiration ! C’est l’avantage de travailler dans un restaurant. On co-créé pour garder un équilibre global, plutôt que de chercher à optimiser le produit seul. »

Jouant sur les accords entre les mets, les vins et les cocktails, cette invitation à se laisser surprendre noue spontanément un dialogue avec les clients, et permet à Ugo de s’adapter aux goûts de chacun, « pour une expérience en bouche optimum ». Là, le cocktail doit tirer son épingle du jeu en se révélant comme une alternative aux vins classiquement proposés. « On pense que le cocktail n’est que pour l’apéritif ou le dessert. Moi, je propose un cocktail avec un blend de cognac et armagnac, du vin rouge infusé à l’aneth pour accompagner une viande rouge. On a de la force, ainsi que du vineux et de l’herbacé. Ça surprend vraiment, mais ça plait toujours ! »

Un métier de recherche et de passion qu’Ugo partage avec un enthousiasme communicatif et l’accent du Soleil… même si ses futurs accords sont soigneusement notés dans un petit carnet tenu secret : « Je pourrais faire un menu « full cocktail » un jour, qui sait ? »

*France métropolitaine


Ugo MORETTO, the barman of 100 French signature cocktails

« In the beginning, it was difficult to imagine creations with products and alcohols that have no trace of import! And then, little by little, it became a great opportunity to create new recipes ».

Ugo MORETTO has taken up the challenge of creating unique cocktails from ingredients of exclusively French origin*. Because this barman of pure tradition is part of the team of FIEF «Fait Ici En France», (Made Here In France) the restaurant of the committed chef Victor Mercier (from famous French TV Show Top Chef), who recently distinguished himself with his Manifesto for a food sovereignty post Covid-19, where the latter states without hesitation that “This unprecedented health crisis gives us the opportunity to challenge ourselves and reinvent ourselves.”

It is therefore a drastic set of requirements for a new model to emerge, leading Ugo to consider its glass half full: rediscovery of the terroirs and their forgotten spices, direct relations with lesser known small artisanal productions, seasonality of raw materials. A priori laborious sourcing, but which – especially with the health crisis – has proved simpler, and leaves a lot of room for the imagination: “To recreate the spirit of rum, I will revolve around the flavors one expects from an old rum for example. A round, powerful, greedy, spicy taste… that I will try to find and mix with local alcohols. »

Not so traditional, this business, where we must constantly recompose the formula of success… A permanent challenge for Ugo, whose mission consists in designing a tailor-made drink menu, according to the chef’s. “I arrive at the restaurant, and I discover the menu. We talk, we test, there is great confidence in the team. And inspiration! It’s the benefit of working in a restaurant. It’s co-created to keep the overall balance, rather than trying to optimize the product alone.”

Playing on the pairings between food, wine and cocktails, this invitation to be surprised spontaneously creates a dialogue with customers, and allows Ugo to adapt to everyone’s tastes, « for an optimal mouth experience ». There, the cocktail must take its cue by proving to be an alternative to the wines classically offered. “We think that the cocktail is only for aperitif or dessert. I propose a cocktail with a blend of cognac and armagnac, red wine infused with dill to accompany a red meat. We have strength, as well as vines and herbaceous. It really surprises, but it still appeals!”

A profession of research and passion that Ugo shares with a communicative enthusiasm and the accent of the Sun… even if his future chords are carefully noted in a secret little notebook: « I could make a full cocktail menu one day, who knows? »

*Metropolitan France

Julien Cresp, gentleman-mécène

Fondateur de l’espace Ad Luminem (« lumineux » en latin) à Clichy, Julien Cresp a l’œil. Parce que c’est un photographe remarquable et parce que c’est un galeriste inspiré et défricheur. Il a aussi été avocat. « D’habitude je ne dis pas tout ça, je ne veux pas brouiller les pistes. » Difficile de briller dans autant de domaines quand pour une fois on lui tire le portrait. « C’est une question d’éducation. On m’a toujours appris à rester modeste, discret. Je préfère mettre les autres en lumière. »

La lumière. Le déclencheur de tout. Courbes, textures, matières… Un dialogue immédiat s’installe entre cet artiste pudique et les créations qu’il expose. Amoureux des lignes et des formes organiques, il n’est totalement conquis que par sa rencontre avec le créateur ou la créatrice. « Il faut que j’apprécie aussi la personne, que le courant passe. C’est sans doute pourquoi je me consacre essentiellement aux métiers d’art : il s’agit d’hommes et de femmes passionnants avant tout. »

Une proximité qui permet d’aborder cet artisanat d’exception avec générosité et simplicité, aux portes de Paris. Un double défi qui n’est pas sans tribulations, avec ses moments de découragement très vite transformés en envie redécuplée de révéler les perles rares qu’il repère notamment grâce à ses reportages photographiques. « Je ne sais jamais comment mes programmations vont être reçues. J’ai eu des déceptions et de merveilleuses surprises. Je devrais peut-être faire plus de tapage ou de marketing ? Tout ce que je sais c’est que ces talents méritent d’être connus et que ma ville mérite d’en profiter. » Un mérite qu’il ne s’accordera pas cette fois encore, ni la prochaine. Comme pour ses œuvres, dont la fameuse série « Wastelands » dont il donnerait presque le crédit aux décors qu’il met pourtant en scène de façon magistrale.

Enraciné dans sa commune d’élection, à l’image des artisans d’art ancrés et investis dans le développement de leur territoire, ce jeune papa de deux enfants n’a jamais choisi le chemin de la facilité. Car même si les métiers d’art reconquièrent progressivement l’intérêt et le cœur des français, les initiatives comme celles de Julien restent une gageure. « Oui j’aurais pu ouvrir une galerie photo… mais je pratique déjà ce moyen d’expression. Les métiers d’art m’ont toujours attiré, et quand j’ai la chance de vivre pendant un mois avec les œuvres de mes créateurs, je suis heureux. Je me nourris de ces univers, de ces influences différentes. Ce sont des voyages sans cesse renouvelés. ».

Chaque exposition devient ainsi la sienne, dévoilant un peu plus de sa sensibilité… et de ses espoirs. « Il faut avoir la foi. Et se donner les moyens. Se dire que c’est possible. » confie la céramiste Pascale Morin, dernière artiste exposée dans la galerie. « Il est très à l’écoute. Il est comme nous. Il partage nos hésitations, nos doutes. Mais cette façon de s’effacer nous apporte de l’énergie. Sa délicatesse et sa bienveillance sont précieuses. Tout ce qu’il enlève de lui, il nous le donne. Ça, à notre époque, ça vaut de l’or. C’est un aventurier… ».

Un aventurier doublé d’une âme de mécène, où la sincérité et l’entraide se substituent souvent à l’argent. « J’aime l’idée d’apporter de belles choses à regarder. Pas nécessairement acheter. Je préférerais voir la galerie remplie de gens s’extasier sur ce que j’expose plutôt qu’avoir quelques gros acheteurs par mois. »

Il n’est pas surprenant alors que son « œil » détecte aussi des talents émergents. « Oui on peut dire qu’il m’a découverte, raconte Julie Guillot, une jeune dessinatrice à la plume luxuriante. Il a su par nos connaissances communes que je dessinais alors il m’a demandé de lui présenter mes travaux. De lui raconter le pourquoi, le comment de cette envie soudaine de dessiner et de ne plus penser qu’à cela. C’est intimement lié à mon histoire, on a longtemps parlé, il m’a dit très naturellement « J’aimerais t’exposer » et j’ai dit oui. Sans réfléchir car j’étais en confiance. »

De ces relations sont nées un petit univers où chacun se sent bien et disposé à accueillir toute œuvre, artisanale ou artistique, académique ou baroque, sans préjuger de leur valeur autrement que par la qualité des échanges qui s’en suivront. « Cette galerie, c’est un cocon. On s’y sent bien car ses amis ont tous quelque chose, décrypte Julie Guillot. Il sait créer ce lien inconditionnel, désintéressé, voire énergétique. C’est un lieu de rencontres chaleureux, presque un nid, qui reflète sa personnalité. »

Voilà pourquoi ces galeries de quartier doivent être soutenues et se multiplier, car s’y niche souvent sans prévenir le cœur vibrant d’une communauté heureuse de se retrouver. Mais à Julien, vous ne le lui ferez jamais avouer. Gentleman-mécène, c’est  un métier.

Julien Cresp, gentleman patron

Founder of the Ad Luminem space (“bright’ in Latin) in Clichy, Julien Cresp has the eye. Because he is a remarkable photographer and because he is an inspired and pioneering gallery owner. He was also a lawyer. « I don’t usually say all that stuff, I don’t want to confuse people. » Hard to shine in so many fields when this time he’s the one who gets portrayed. « It’s a question of education. I have always been taught to be modest, discreet. I prefer to highlight others. »

Light. The trigger of everything. Shapes, textures, materials… An immediate dialogue takes place between this humble artist and the creations he exhibits. In love with lines and organic forms, he is totally won over only by his encounter with the creator. « I also have to appreciate the person, that the current passes. That’s probably why I’m focused on Arts and Crafts, because they’re exciting men and women first. »

A proximity that enables to approach artistic craftmanship with generosity and simplicity, on the outskirts of Paris. A double challenge that is not without tribulations, with its moments of discouragement very quickly transformed into a renewed desire to reveal the rare pearls that he spots, thanks to its photo reports. « I never know how my programming will be received. I have had disappointments and wonderful surprises. Maybe I should make more noise or marketing? All I know is that these talents deserve to be known and my city deserves to enjoy them. » A merit that he will not give himself this time again, nor the next. As for his works, including the famous series «Wastelands» which he would almost give credit to the scenery which he nevertheless staged masterfully.

Rooted in the community he chose, like the artisans anchored and invested in the development of their territory, this young father of two children has never taken the path of ease. For even if the Crafts gradually regained the interest and the heart of the French, initiatives such as those of Julien remain a challenge. « Yes, I could have opened a photo gallery…but I already practice this medium of expression. Crafts have always attracted me, and when I have the chance to live for a month with the works of my creators… I am happy. I am nourished by these universes, by these different influences. They are constantly renewed journeys. »

Each exhibition thus becomes his own, revealing a little more of his sensibility… and his hopes. « You must have faith. And give yourself the means. Tell yourself that it is possible. » confides ceramist Pascale Morin, the last artist exhibited in the gallery. « He’s very attentive. He’s like us. He shares our hesitations, our doubts. But this way of disappearing brings us energy. His delicacy and benevolence are precious. Everything he takes away from him, he gives to us. That, in our time, is worth gold. He is an adventurer… ».

An adventurer with a patron’s soul, where sincerity and self-help often replace money. « I like the idea of bringing beautiful things to watch. Not necessarily to buy. I’d rather see the gallery full of people rave about what I’m exhibiting than have a few big buyers a month. »

Not surprisingly, his “eye’ is also detecting emerging talent. « Yes, we can say that he discovered me, says Julie Guillot, a young artist with a luxuriant pen. He knew from our common knowledge that I was drawing so he asked me to present my work to him. To tell him the why, the how of this sudden desire to draw and think only of that. It’s intimately related to my story, we talked for a long time, he said very naturally « I’d like to expose you » and I said yes. Without thinking because I was confident.”

From these relations came a small universe where everyone feels well and willing to welcome any work, artisanal or artistic, academic or baroque, without prejudging their value other than by the quality of the subsequent exchanges. « This gallery is a cocoon. It feels good because his friends all have something, deciphers Julie Guillot. He knows how to create this unconditional, disinterested and even energetic link. It is a warm meeting place, almost a nest, that reflects his personality. »

That is why these neighbourhood galleries must be supported and multiply, because they often shelter without warning the vibrant heart of a happy community to meet again. But to Julien, you will never make him confess. Gentleman-patron, this is a profession.

Mieux vendre son savoir-faire avec de nouvelles typologies de produit

Par Tiphaine Chouillet, Fondatrice Studio La Racine

Faire comprendre la valeur de son savoir-faire à travers ses produits n’est pas toujours chose aisée. La concurrence à bas prix de ces dernières décennies a fragilisé  certaines catégories de produit. Le prix de référence de certains produits donné par le consommateur s’est parfois effondré. C ’est ainsi que le consommateur indique un prix de référence de 5 € pour une assiette alors que celui-ci était proche de 18 € il y a 20 ans !

Des matériaux nobles et des savoir-faire ancestraux ont connu et connaissent toujours des moments difficiles lorsqu’ils sont associés à des catégories de produit fragilisées par la concurrence à bas prix, comme par exemple le mobilier ou l’art de la table. Dans cette situation, l’extension de marque, qui vise à ouvrir le savoir-faire de l’entreprise à de nouveaux types de produits et de marchés, peut devenir une réelle opportunité. La décision ne se prend pas à la légère et un conseil extérieur est en général bienvenu pour avoir une vision objective et plus riche. Car l’extension peut être très bénéfique pour l’entreprise si elle est stratégiquement bien préparée.

Il s’agit tout d’abord de faire la fine distinction entre la diversification et la dispersion afin de de ne pas perturber son métier de base. Il est, en effet, nécessaire de rechercher une cohérence entre les produits existants et la nouvelle catégorie de produits. Et c’est la marque qui doit créer cette cohérence (et non le métier de base !). La marque va chapeauter l’ensemble des produits, les anciens comme les nouveaux.

Cette extension doit être perçue comme légitime par la distribution et les clients. Quand Mont-Blanc, le célèbre fabricant de stylos, se lance dans la montre et le portefeuille, il choisit des objets que l’on porte près du corps, signes de succès, mi-fonctionnels, mi-accessoires de mode. L’extension est légitime et bien reçue par les clients.

Dans ce cas que dire de Bic qui, après avoir fait succès dans le stylo se lance dans les rasoirs et les briquets ? Quel est le rapport entre tous ces produits et comment cette extension a pu si bien fonctionner ? Ayant pris du recul sur sa marque grâce à des conseils extérieurs, Bic a décidé de s’imposer comme la marque de l’objet simple, sympathique, pas cher et efficace. Et ceci sur différentes typologies de produits. Tous les “outils” peu chers et efficaces pouvaient alors porter la marque Bic !

L’exemple est radical mais il nous permet de comprendre que lorsque l’on connaît réellement la signification de sa marque et celle qu’on veut lui donner, de nouveaux champs d’exploration s’ouvrent à nous ! Prenons enfin l’exemple de Crayola, marque réputée pour ses crayons colorés.La marque a d’abord lancé des produits proches de son métier initial : des marqueurs, des stylos, des pinceaux, des brosses, etc. Puis, l’entreprise a acquis une autre dimension lorsque qu’elle a décidé que Crayola prenait sa signification autour du concept “d’outils de créativité colorés pour les enfants”.

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Elle a alors créé des produits comme l’argile CrayolaClay, la pâte à modeler Crayola Dough, les craies, etc. Crayola qui travaillait le pigment coloré a donc étendu son savoir-faire à de nouvelles typologies de produit. Elle a gagné en notoriété et en confiance auprès de ses clients. Si la marque était restée sur une offre d’outils colorés pour dessiner, elle n’aurait pas pris cette direction. Cette évolution lui a permis de mieux s’implanter chez ses revendeurs et de gagner en visibilité.

En bref, il est important que l’extension de marque soit réalisée en suivant une stratégie claire, et après de solides études consommateurs. Une diversification sans stratégie pourrait simplement donner l’image d’une entreprise qui se disperse et se perd dans de multiples directions. La clé du succès est de réaliser un premier travail sur votre marque pour en définir sa signification. La marque Dove signifie « hydratation », Danone signifie « santé ».

Et vous quelle est la signification de votre marque ?

Better sell its know-how with new product typologies

Understanding the value of your know-how through your products is not always easy. Low-price competition in recent decades has weakened certain product categories. The reference price of some products given by the consumer has sometimes collapsed. Hence, the consumer indicates a reference price of 5€ for a plate when 20 years ago it reached 18€!

Noble materials and ancestral know-how have experienced and are still experiencing difficult times when they are associated with categories of products weakened by low-cost competition, such as furniture or table art. In this situation, brand extension, which aims to open the company’s know-how to new types of products and markets, can become a real opportunity. The decision is not to be taken lightly and outside advice is generally welcome to have an objective and richer vision. Because extension can be very beneficial to the company if it is strategically well prepared.

First of all, it is a matter of making a fine distinction between diversification and dispersion in order not to disturb his basic job. It is necessary to seek consistency between existing products and the new product category. And it is the brand that must create this consistency (and not the core business!). The brand will oversee all products, both old and new.

This extension must be seen as legitimate by distribution and customers. When Mont-Blanc, the famous pen manufacturer, launches into the watch and the wallet, it chooses objects that are worn close to the body, signs of success, half functional, half fashion accessories. The extension is legitimate and well received by customers.

In this case what about Bic who, after having made success in the pen, launches in razors and lighters? What is the connection between all these products and how this extension worked so well? Having taken a step back on its brand thanks to outside advice, Bic decided to impose itself as the mark of the simple, friendly, not expensive and effective object. And this on different types of products. All the inexpensive and effective “tools’ could then bear the Bic brand!

The example is radical but it allows us to understand that when we really know the meaning of our brand and the one we want to give it, new fields of exploration open up to us! Finally, let’s take the example of Crayola, a brand renowned for its colourful pencils. The brand first launched products close to its original profession: markers, pens, brushes, etc. Then the company acquired another dimension when it decided that Crayola took on its meaning around the concept of “colourful creative tools for children’.

She then created products such as Crayolaclay clay, Crayola Dough modelling paste, chalk, etc. Crayola, who worked with the coloured pigment, therefore extended her know-how to new product typologies. She has gained awareness and confidence with her clients. If the mark had remained on an offer of colored tools to draw, it would not have taken this direction. This evolution has allowed it to better establish itself in its resellers and gain visibility.

In short, it is important that the brand extension be carried out following a clear strategy, and after solid consumer studies. A diversification without a strategy could simply give the image of a company that is dispersed and lost in multiple directions. The key to success is to do a first work on your brand to define its meaning. The Dove brand means “hydration’, Danone means “health’.

And what is the meaning of your brand?

L’innovation est partout, elle est surtout en chacun

Dans un contexte de mondialisation et de compétitivité accrue, la capacité à innover est devenue source essentielle de croissance. Pour les entreprises, la protection des innovations est plus que jamais vitale. Mais la France, « pays des idées », ne parvient pas à les transformer suffisamment en valeur, en objets de marché… Une culture de l’innovation doit émerger, basée sur la confiance, l’optimisme et l’audace.

L’innovation, capital immatériel collectif

La perception et la réalité de l’innovation dépassent de plus en plus la seule dimension technologique. Innover ne se limite plus aux produits et à ceux qui les créent. Penser l’entreprise, ses marques, son design, son management, son organisation, ses services… sont autant d’éléments qui entrent aujourd’hui dans le champ de l’innovation, et représentent une source tangible de valeur(s).

> Une valeur économique
Une stratégie d’innovation efficace permet à toute entreprise d’augmenter son chiffre d’affaires, de gagner en parts de marché, de bénéficier d’un réel avantage concurrentiel et de se positionner en leader.
Au niveau national, l’innovation est un levier de croissance et de compétitivité majeur : création de flux économiques, attraction des investisseurs, valorisation de la recherche, de l’exportation, création d’emplois…

> Une valeur patrimoniale
À travers son portefeuille de titres, l’entreprise enrichit son capital immatériel et dispose de sources de revenus tangibles.
Collectivement, tous les titres déposés à l’INPI font partie de notre patrimoine, reconnus par l’État comme « Trésors Nationaux » et doivent inspirer de nouvelles innovations.

> Une valeur sociétale
L’innovation appelle l’innovation. C’est un état d’esprit, une culture qui doit irriguer aussi bien l’entreprise que le pays tout entier. Par leur parcours, leur audace, leur succès, nos innovateurs jouent un rôle miroir pour chacun d’entre nous.

> Une valeur d’image
Valoriser ses créations, ses innovations, c’est décupler sa crédibilité auprès de ses concurrents, clients et partenaires, notamment financiers…
Au niveau national, tous nos innovateurs, dans des secteurs extrêmement variés, valorisent au quotidien la « marque » France ainsi que la créativité et la richesse de l’innovation « à la française ».

Parlez-vous innovation ? Le paradoxe gaulois

Au pays historiquement « sans pétrole mais avec des idées », la majorité des Français considèrent le « Made in France » et leurs entrepreneurs comme les deux atouts majeurs dans notre capacité à innover. Il en va de même au-delà de nos frontières, où l’excellence de la recherche, la créativité et l’ingéniosité française abordent une réputation sans faille (La marque France vue d’ici et d’ailleurs – Institut CSA – décembre 2016).

Pour autant, alors que toutes les études et données s’accordent à démontrer que l’innovation contribue à la valeur et la commercialisation des produits et des services, et que la France fait partie des pays les mieux outillés pour aborder ce challenge, force est de constater que certains paradoxes demeurent.

Par exemple, la France occupe un très bon 4ème rang européen en termes de dépôts de brevet (selon l’Office européen des brevets – OEB), mais n’occupe que le 15ème rang mondial en matière d’innovation (selon l’indice d’innovation mondial 2017 de l’Office mondial de la propriété intellectuelle – OMPI) et fait ainsi partie des pays dits « suiveurs ». A l’inverse, avec plus de 80 000 marques déposées ou renouvelées par an, l’engouement des français pour la protection du nom de leur activité semble disproportionné par rapport au nombre de nouveaux produits ou services édités chaque année.

Il existe ainsi un frein à la transformation de nouvelles idées en réalités économiques : la capacité à prendre des risques, à oser, reste en dessous du potentiel français.

La résistance au changement et la peur de l’échec, incarnés notamment à travers le fameux french self-bashing, prennent des allures de coupables. Réel ou fantasmé, cause ou symptôme, cet autodénigrement vient se heurter à un quotidien qui ne se révèle qu’en prenant du recul : la performance de nos entreprises, le dynamisme de nos PME, l’agilité de nos start-up et la puissance de nos grandes marques – souvent patrimoniales – creusent ce relief si contrasté de l’innovateur français.

Car si rien ne vient appuyer la thèse d’un pays incapable de relever le défi de la créativité et de l’innovation, ne serions-nous pas plutôt en présence d’un problème de perception du sujet ?

Un problème de perception (et d’attentes) autour de l’innovation en France

Plusieurs études quanti et quali auprès des PME, experts et influenceurs, ainsi que l’analyse de nos données clients sont venus nous apporter un éclairage intéressant sur le rapport qu’entretiennent nos entreprises avec l’innovation et le statut d’innovateur.

On constate une perception stable et acquise des enjeux de l’innovation et de sa protection par la propriété intellectuelle comme outil de protection, de crédibilité, de valorisation et d’image. Un encouragement manifeste des actions de sensibilisation et de communication menées dans ce sens depuis de nombreuses années… Néanmoins, des variations importantes demeurent, et celles-ci sont directement liées à :

–      Une compréhension différente de ce qu’est l’innovation selon le profil des innovateurs et le degré de maturité des entreprises sur le sujet.
–      Une stratégie d’innovation encore peu (voire pas) formalisée dans les PME et pourtant jugée incontournable et structurante, notamment par les experts.
–      Une cartographie des acteurs de l’innovation perçue comme floue et compliquée.

Pour autant, leurs attentes sont fortes :

–      Il existe une prise de conscience de la nécessité, tant au niveau micro que macro, de renouer avec une culture forte d’innovation.
–      Une prise de parole publique est plébiscitée pour sensibiliser en ce sens l’ensemble des citoyens français.
–      Des thèmes émergents comme l’impression 3D, l’économie numérique, collaborative, l’innovation ouverte… posent de nouvelles questions en termes de pratiques et viennent conforter ces attentes.

Un problème de perception (et d’attentes) autour des innovateurs

Malgré qu’ils déposent des brevets et concourent activement à la croissance de notre pays, les chefs d’entreprises que nous avons interrogés ne se perçoivent pas comme des innovateurs. Ils attribuent spontanément ce terme à des entrepreneurs « disrupteurs », « comme Steve Jobs ».

Pourtant, à l’évidence, l’histoire est faite d’innovations plus ou moins majeures et – nous l’avons vu – l’innovation est devenue transverse à tous les secteurs. Il n’existe pas un seul type d’innovateur, ni une seule sorte d’innovation, pas moins qu’une seule façon d’innover.

La notion d’innovation étant volatile et nourrie par une approche souvent intuitive ou empirique des process et organisations qui y mènent, la notion d’innovateur l’est tout autant. A défaut de références communes, de modèles partagés d’innovations ou d’innovateurs, prévalent alors des représentations issues de clichés dépassés ou d’éblouissements focalisés vers des personnalités – le plus souvent étrangères – érigées en icônes visionnaires. Synonymes de « véritables » succès, la découverte de la formule magique pour y parvenir devient alors le Graal.

L’étude de nos clients a permis de vérifier qu’il n’existe pas de process type pour innover. En revanche, nous avons distingué 3 grands différents profils d’innovateurs, qui peuvent se superposer :

– Inventeurs « modèle ADN » : l’innovation rupturiste est au cœur de l’ADN de l’entreprise. Les brevets sont primordiaux et déposés systématiquement à l’international.
– Innovateurs « modèle marketing » : l’innovation vise à développer de nouvelles fonctionnalités aux produits existants. Communication et marketing sont prioritaires. Brevet, Marques et Modèles sont exploités.
– Rénovateurs « modèle marché de niche » : perfectionnement des produits souvent en réponse aux attentes clients sans que l’innovation soit perceptible, sur des marchés de niche très spécifiques. Ils déposent essentiellement des brevets, souvent à l’international.

Sur ces 3 typologies de clients actuels, le potentiel existe pour les inciter à innover à la fois en extensif (création de nouveaux produits et/ou services), en intensif (créations de nouvelles fonctionnalités/améliorations) mais également de façon transverse (créer ou élargir une culture de l’innovation au sein de chaque service en interne).

L’INNOVATION EST UNE CULTURE, UN ÉTAT D’ESPRIT, QUI PEUT ET DOIT TOUCHER TOUT LE MONDE, DE FAÇON PERMANENTE
> l’entreprise – quel que soit son secteur,
> l’individu – quel qu’il soit,
> les institutions, les pays – quelles que soient les frontières.

Magali LANCIEN – French Craft Guild


In a context of globalisation and increased competitiveness, the ability to innovate has become an essential source of growth. For companies, protecting innovations is more vital than ever. But France, the “country of ideas”, does not manage to transform them sufficiently in value, in market objects… A culture of innovation must emerge, based on trust, optimism and audacity.

Innovation as collective intangible capital

The perception and reality of innovation is increasingly going beyond the technological dimension alone. Innovation is no longer limited to the products and those who create them. Think about the company, its brands, its design, its management, its organisation, its services, etc. are all elements that today enter the field of innovation, and represent a tangible source of value(s).

> An economic value
An effective innovation strategy enables any company to increase its turnover, gain market share, enjoy a real competitive advantage and position itself as a leader.
At the national level, innovation is a major lever for growth and competitiveness: creating economic flows, attracting investors, promoting research, exporting, job creation, etc.

> A heritage value
Through its portfolio of securities, the company enriches its intangible capital and has tangible sources of revenue.
Collectively, all titles deposited at the INPI (Intellectual Property French Office) are part of our heritage, recognized by the State as “National Treasures” and must inspire new innovations.

> A societal value
Innovation calls for innovation. It is a mindset, a culture that must irrigate both the company and the entire country. Through their journey, their audacity and their success, our innovators play a mirror role for all of us.

> An image value
Valuing its creations and innovations means increasing its credibility with its competitors, customers and partners, especially financial…
At the national level, all our innovators, in extremely varied sectors, value France’s “brand” every day, as well as the creativity and richness of “French-style” innovation.

Are you talking about innovation? The Gaulish paradox

In a country historically without oil but with ideas, the majority of French people consider “Made in France” and their entrepreneurs as the two major assets in our ability to innovate. The same is true beyond our borders, where excellence in research, creativity and French ingenuity are approaching a flawless reputation (La marque France vue d’ici et d’ailleurs – Institut CSA – December 2016).

However, while all studies and data agree that innovation contributes to the value and commercialization of products and services, and that France is among the countries best equipped to tackle this challenge, it must be noted that some paradoxes remain.

For example, France ranks 4th in Europe in terms of patent applications (according to the European Patent Office – EPO), but only 15th in terms of innovation (according to the 2017 World Intellectual Property Office – WIPO Global Innovation Index) and is thus one of the so-called “follower” countries. Conversely, with more than 80,000 trademarks registered or renewed per year, the French are keen to protect the name of their business.

There is thus a brake on the transformation of new ideas into economic realities: the ability to take risks, to dare, remains below the French potential.

The resistance to change and the fear of failure, embodied in particular through the famous French self-bashing, take on the appearance of culprits. Real or imagined, cause or symptom, this self-determination comes up against a daily life that is only revealed by taking a step back: the performance of our companies, the dynamism of our Smes, the agility of our start-upsup and the power of our major brands – often heritage brands – drive this contrasting relief of the French innovator.

For if nothing comes to support the thesis of a country unable to meet the challenge of creativity and innovation, would we not instead be faced with a problem of perception of the subject?

A problem of perception (and expectations) around innovation in France

Several quantitative and qualitative studies among Smes, experts and influencers, as well as the analysis of our customer data have brought us an interesting insight into the relationship our companies have with innovation and the status of innovator.

There is a stable and established perception of the challenges of innovation and its protection through intellectual property as a tool for protection, credibility, value and image. A clear encouragement of awareness-raising and communication actions carried out in this direction for many years… Nevertheless, significant variations remain, and these are directly related to:

  • A different understanding of what innovation is based on the profile of innovators and the level of maturity of companies on the topic.
  • An innovation strategy that has yet to be formalized in Smes and yet is considered essential and structuring, particularly by experts.
  • A map of innovation actors perceived as fuzzy and complicated.

However, their expectations are strong:

  • There is an awareness of the need, both at the micro and macro level, to reconnect with a strong culture of innovation.
  • There is a plebiscite for public speaking to make all French citizens aware of this.
  • Emerging themes such as 3D printing, digital economy, collaborative, open innovation… ask new questions in terms of practices and reinforce these expectations.

A problem of perception (and expectations) around innovators

Even though they are patenting and actively contributing to the growth of our country, the business leaders we interviewed do not see themselves as innovators. They spontaneously attribute this term to disruptive entrepreneurs, such as Steve Jobs.

Yet, clearly, history is made up of more or less major innovations and – as we have seen – innovation has become transverse to all sectors. There is no one type of innovator, no one kind of innovation, no less than one way of innovating.

The notion of innovation being volatile and fed by an often intuitive or empirical approach to the processes and organizations that lead to it, the notion of innovator is equally so. In the absence of common references, shared models of innovations or innovators, representations based on outdated clichés or glare focused on personalities – most often foreign – prevail. built into visionary icons. Synonymous with “real” success, the discovery of the magic formula for achieving it becomes the Grail.

The study of our customers made it possible to verify that there is no standard process for innovating. On the other hand, we have distinguished three main profiles of innovators, which can be superimposed:

  • “DNA model” inventors: disruptive innovation is at the heart of the company’s DNA. Patents are paramount and systematically filed internationally.
  • “Marketing Model” innovators: the innovation is aimed at developing new functionality for existing products. Communication and marketing are priorities. Patents, Brands and Models are exploited.
  • “Niche market model” renovators: product development often in response to customer expectations without the innovation being noticeable, in very specific niche markets. They are basically patenting, often internationally.

Of these 3 types of current clients, the potential exists to encourage them to innovate both in extensive (creation of new products and/or services), in intensive (creation of new functionalities/improvements) but also in a cross-cutting way (creating or expanding a culture of innovation within each internal department).

Far from enclosing, these first avenues of reflection must free up preconceived ideas and open a rich and fruitful debate.

Both in spirit and in practice, France has an immense potential for optimising innovation. And it is by broadening our vision of the subject and adopting a common language that we will be able to reconnect with a true culture in this area.

INNOVATION IS A CULTURE, A STATE OF MIND, WHICH CAN AND MUST AFFECT EVERYONE, PERMANENTLY
> the enterprise – whatever its sector,
> the individual – whoever he is,
> institutions, countries – regardless of borders.

School Paper 2

«Light of paper»
1 day of creative workshop from the falls of paper production.
6 most prestigious French design schools.
8 motivated jurors.


Meet the 6 projects from leading Parisian design schools, invited by Procédés Chénel to take part in ‘School Paper’, a one day intensive competition to design and craft ephemeral installations made out of paper provided by Procédés Chénel.

Procédés Chénel – Architecture de Papier is a renowned paper manufacturing company that specialises in banners, ceilings, partition walls, lighting systems and furniture, using paper of varying thickness, texture and opacity. Yaki is a lighting specialist for sign manufacturers, lighting designers and architects.

In order to prepare for the competition, students were given the opportunity to visit Procédés Chénel’s and partner Yaki’s workshop and showroom, where they were introduced to a variety of innovative products, manufacturing and assembly techniques. They were asked to work with the theme “paper light” and to come up with original and inventive solutions aimed at celebrating the unique qualities of the paper samples.

Design students were given 6 hours to realise their concepts utilising the provided samples. The proposals were then evaluated by a panel of renowned designers and experts. 

  • École nationale supérieure des Arts Décoratifs (Ensad)
  • ENSCI-Les Ateliers
  • Strate – Ecole de design
  • Ecole Duperré Paris
  • École de Condé
  • Ecole Boulle – Ecole Nationale des Arts Appliqués aux Industries de l’Ameublement
  • École Camondo

Garden Party & Prizes

Congratulations to the 3 winners of the School Paper 2 contest! The prizes were presented on June 6th 2019, during Procédés Chénel’s Garden Party – a two-day mini trade show to discover French finest crafters for sustainable & event-driven architecture.

  • Ecole de Condé – Chloé Lagarde et Clément Dhote
    For their folding inspired by NASA satellites and the declination of their concept.
  • ENSCI – Rémi Taulemesse
    For the apparent simplicity of his design generating immediate visual impact.
  • Ecole Boulle – Marie Cadoret et Niels Nijman
    For literally “cooking” their material and proposing a new approach to paper scrap reprocessing.

A wonderful and rich moment of exchanges among sharp professional jurors and promising talented students!

Jurors (from top left to down right on the picture below):
Pierre GendrotMarialya BestougeffVincent GrégoireSoline d’AbovilleGuillaume LehouxDan-Antoine Blanc-Shapira – Sascha Nordmeyer – Magali Lancien

Révélations, voir et croire

Sous la Nef du grand-Palais, comme autant d’éclats de verre diffractant la lumière, les métiers d’art ont offert un spectacle magistral pour cette édition 2019.

La biennale, qui accueille depuis 2013 les talents du Craft – selon le terme consacré – offre une vitrine aussi incomparable que nécessaire aux créateurs les plus chevronnés de l’artisanat d’art et de la création contemporaine.

A quoi faut-il s’attendre lorsque l’on pénètre un lieu habité par l’incandescence des matériaux, le crépitement des synapses et le souffle métissé des cultures ? Révélations.

Il est toujours étonnant de trouver ce que l’on ne cherchait pas, tout en étant préparé à cette rencontre.

La sérendipité existe donc aussi en tant que spectateur, et être frappé en plein cœur par la poésie d’une mosaïste, l’audace d’un ébéniste ou la passion d’une brodeuse relève d’une expérience proche de la béatitude.

De plans larges en zooms obsessionnels, la découverte se joue en séquences saccadées mais l’équilibre s’atteint au dernier palier, comme une épiphanie : ce qui anime l’homme demeurera irrésolu mais ce qu’il créé en apaise la fébrile attente. Au moins jusqu’à la prochaine édition.

Le mystère de l’inspiration, l’évidence de la création.

The mystery of inspiration, the evidence of creation

Under the Nef du Grand-Palais, like so many glass shards that dim the light, the crafts offered a masterful show for this 2019 edition.

The biennial, which has been hosting Craft’s talents since 2013 – according to the term dedicated – offers a showcase that is as incomparable as it is necessary for the most experienced creators of art crafts and contemporary creation.

What to expect when entering a place inhabited by the incandescent of materials, the crackling of synapses and the mixed breath of cultures? Revelations.

It is always surprising to find what we were not looking for, while being prepared for this meeting.

Serendipity therefore also exists as a spectator and being struck in the heart by the poetry of a mosaic, the daring of a cabinetmaker or the passion of an embroiderer comes from an experience close to beatitude.

From broad shots to obsessive zooms, the discovery is played in jerky sequences but the balance is reached at the last level, like an epiphany: what animates the man will remain unresolved but what he creates soothes the feverish expectation. At least until the next edition.

Studio Jean-Marc Gady X Diptyque, diffuseurs d’innovation

L’équipe du studio Jean-Marc Gady reflète la pluralité des projets de son designer-fondateur et se compose de designers produits, d’architectes d’intérieur et de spécialistes 3D qui garantissent l’expertise globale, de la direction artistique à l’étude technique.

Au travers de ses différentes créations, parfois atypiques, le studio sublime l’émotion à travers la matière. Chaque projet est une aventure propice à l’expérimentation et à l’innovation. L’intention est de réinventer, de revisiter, de rêver pour proposer des créations à la fois contemporaines et poétiques. Et parce que Diptyque, maison de parfums, riche de son histoire, nourrit la création et engage à explorer et expérimenter la matière sous tous ses aspects, leur collaboration, depuis 2010, a permis de voir naître des produits déjà iconiques : diffuseurs, photophores et palets parfumés.

C’est donc un travail d’équipe, sous la direction d’Émilie André, responsable du studio Jean-Marc Gady, qui a permis de réaliser l’Oiseau, diffuseur, et le Fresnel, photophore.

Diffuseur Oiseau ©studio Jean-Marc Gady

L’Oiseau n’est pas un symbole anodin pour la maison diptyque. Clin d’œil aux oiseaux « appelants » en bois, que les fondateurs de la maison de parfums aimaient à peindre de motifs ornementaux et proposer dans leur bazar du 34 Bd St-Germain, il fait déjà partie de l’histoire de Diptyque.

Sa précédente version, à la fois décorative et support d’innovation dans le domaine du capilla (matière diffusant le parfum par capillarité), développait déjà un matériau alors inédit : un plâtre 100 % naturel 100 % biodégradable, coloré au noir de fumée, pouvant être moulé comme de la porcelaine et permettant la diffusion optimale par capillarité à froid, sans principe mécanique donc.

Cette toute nouvelle interprétation du volatile poursuit la même volonté d’innovation, d’inattendu, avec une amélioration de taille car l’objet, métallique, le rend beaucoup plus solide que son prédécesseur.

Son matériau, issu d’une longue étude et analyse des matières capillaires, était jusque-là utilisé pour l’industrie et les pièces très techniques : le frittage de poudres de bronze avec un traitement d’électrolyse au nickel, pour répondre aux exigences olfactives, esthétiques et techniques du projet.

Diffuseur Oiseau – détail ©studio Jean-Marc Gady

Car designer, c’est aussi réinventer le matériau.

Et travailler l’innovation, c’est aller à la rencontre de chercheurs, se plonger dans les matériauthèques, creuser les options, envisager les contraintes économiques – si le plâtre n’est pas un matériau luxueux, l’élaboration de la formulation et le développement constituent un coût important – et ouvrir d’autres voies de développement. Des recherches qui ont traversé tout type de matière (papier, textile, bois, plastiques…) afin d’obtenir avant tout, la diffusion optimale sans dénaturer la qualité de la fragrance.

Pour Émilie André, « ce qui a été intéressant dans le fait de travailler avec l’entreprise industrielle, qui n’est pas du tout accrochée au design, ce sont toutes les étapes de la production. Cela n’a pas été simple, il y a plusieurs tailles de billes et le frittage se fait d’une certaine manière, et puis il y a les tests pour attester du bon fonctionnement et de l’usage. Si l’emploi du bronze ne dénaturait pas le parfum, sa teneur en cuivre teintait le liquide ce qui a donc conduit au nickelage des billes. Rendu brillant, l’objet ressemble alors plus à une pièce de bijouterie. Décoratif, il n’en est pas moins fonctionnel ou performant. Le processus de design a permis aussi un vrai partage et une passion commune pour l’oiseau ; son appropriation immédiate a démontré une incroyable motivation de tous les acteurs de l’entreprise ».

Diffuseur Oiseau en production ©studio Jean-Marc Gady

Dans la continuité de ce projet, de cette démarche d’innovation dans la matière, de cette volonté de transmettre l’image de tradition, de luxe, d’offrir une forme d’étonnement ou de créer une certaine magie à l’usage, le photophore Fresnel traduit tout aussi bien ces dénominateurs communs à la Maison diptyque.

Photophore Fresnel 3©studio Jean-Marc Gady

Ce photophore fonctionne sur le principe de la lentille de Fresnel, celui de la diffraction de la lumière. L’innovation par rapport aux précédentes créations de photophores est alors d’amplifier la lumière des bougies Diptyque tout en rendant visible et lisible l’ovale emblématique et signature de la Maison.

Là encore, la prouesse technique est réelle et a nécessité une longue recherche pour trouver le verrier capable de suivre le studio sur ce projet complexe, qui allie à la fois travail à chaud (qualité de diffraction) et travail à froid (coupe et polissage). Waltersperger, l’ultime verrier-cristallier semi-automatique français, dont la fabrication industrielle sollicite une intervention manuelle très qualifiée, fut le seul qui accepta de relever le défi.

Photophore Fresnel ©studio Jean-Marc Gady

Au-delà de l’histoire de l’objet, il y a de l’innovation.

Grâce au design, un savoir-faire ancestral de verrier perdure quand il est nourri par des créations contemporaines. Grâce au design, on valorise et rend visible des matériaux et procédés dédiés à l’industrie.

Ces deux projets de design d’objet portent les mêmes valeurs sur deux domaines différents : artisanat et industrie lourde. Mais qu’il s’agisse d’artisanat, de techniques industrielles, ou de nouvelles technologies, le studio Jean-Marc Gady partage avec ses partenaires une ambition simple : créer avec justesse.

Cet article est publié par Admirable Design.

Vasarely, la gaieté retrouvée

Après avoir inventé et tapissé notre quotidien de formes et de couleurs aux combinaisons infinies Vasarely revient enfin, plus actuel que jamais.

L’exposition Vasarely s’est terminée après avoir accueilli près de 350 000 visiteurs. Un véritable succès pour le Centre Pompidou qui a programmé cette rétrospective plus de 20 ans après sa mort en 1997, dans l’indifférence générale.

Hongrois naturalisé français en 1961, Vasarely se forme dans les années 30 au design graphique à Budapest dans une école inspirée du Bauhaus (dont on fête le centenaire cette année) avant de débuter sa carrière dans de prestigieuses agences de publicité françaises.

À l’instar d’autres célèbres artistes comme Magritte, elle le nourrira au sens propre comme au sens figuré : devenu pop et populaire, 20 ans avant Andy Warhol et sa Factory, il ne reniera pas ses origines commerciales et déclinera même sa « marque de fabrique » à l’envi, jusqu’à l’ennui. Des fresques de la gare Montparnasse aux produits Prisunic, en passant par les logos ou l’architecture, il laissera décliner ses produits dérivés tout au long des années 60 et 70.

Après avoir ainsi capturé et coloré une époque, sans doute fallait-il que la page soit tournée pour mieux redécouvrir la portée de son œuvre et son héritage : un travail exceptionnel, obsessionnel et visionnaire de peintre-plasticien doublée d’une volonté d’être accessible au plus grand nombre, vers un « art social ».

C’est la gaieté d’une utopie littéralement iconique, mise en images, qui vient réenchanter nos pupilles. Même si les arts numériques peuvent aisément rivaliser aujourd’hui avec sa prolixe production, aucun ordinateur ne saurait restituer cette vibration si humaine, comme le rythme d’une musique visuelle à laquelle on ne peut résister.

#ExpoVasarely


Vasarely, the joy found

After having invented and upholstered our daily life of shapes and colors with infinite combinations Vasarely finally returns, more current than ever.

The Vasarely exhibition came to an end after welcoming nearly 350,000 visitors. A real success for the Centre Pompidou who programmed this retrospective more than 20 years after his death in 1997, in general indifference.

Hungarian naturalized French in 1961, Vasarely trained in graphic design in Budapest in a school inspired by the Bauhaus (whose centenary is celebrated this year) before beginning his career in prestigious French advertising agencies.
Like other famous artists like Magritte, she will nourish him literally and figuratively: become pop and popular, 20 years before Andy Warhol and his Factory, he will not deny his commercial origins and will even decline his “trademark” to the point of boredom. From the frescoes of Montparnasse train station to Prisunic products, via logos or architecture, he will let his derivatives decline throughout the 1960s and 1970s.

After having thus captured and colored an epoch, no doubt it was necessary that the page be turned to better rediscover the scope of his work and his heritage: an exceptional, obsessive and visionary work of painter-visual artist with a desire to be accessible to the greatest number, towards a «social art».

It is the joy of a literally iconic utopia, put in images, that reenchants our pupils. Even if the digital arts can easily compete with its prolix production today, no computer can restore this so human vibration, like the rhythm of a visual music to which one cannot resist.

Thank you Mister Gustave

Cette année, la Tour Eiffel fête ses 130 ans. L’occasion de rappeler qu’avant de devenir le symbole de la France, la Dame de fer a subi les foudres des grands noms du monde des lettres et des arts.

This year, the Eiffel Tower is celebrating its 130th anniversary. An opportunity to recall that before becoming the symbol of France, the Iron Lady suffered the wrath from the great names of the French Literature and Arts.

Planche Brevet de la Tour Eiffel – Eiffel Tower Patent